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Vêtements et équité
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Nous sommes de plus en plus conscientisés à l'impact que nos achats peuvent avoir sur l'environnement et le bien-être des travailleurs. Plusieurs personnes tentent d'offrir des solutions afin d'aider la population à rendre leur garde-robe plus responsable, mais est-ce vraiment possible? Peut-on vraiment se vêtir de façon responsable dans une société où le "fast-fashion" règne en maître? Personnellement, je ne cois pas que ce soit faisable, à moins d'y mettre de grands efforts.
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Même les dons de vêtements, une solution chouchou des dernières années pour réduire son impact sur l'environnement et aider son prochain a une face sombre. Selon Liz Ricketts, la co-fondatrice de The OR Foundation, une organisation luttant contre l'utilisation du Ghana comme déchetterie occidentale, 40% des vêtements donnés se retrouvent dans des décharges à ciel ouvert ou des océans après moins de deux semaines. En effet, les vêtements qui ne peuvent trouver preneur ici sont envoyés dans des pays plus pauvres, où ils seront vendus dans des marchés. Les vêtements trop abimés ou invendus sont ensuite jetés, mais rarement de manière écologique puisque les villes ne sont pas équipées pour ramasser et évacuer tous ces déchets. Les bouts de tissu sont donc abandonnés, enterrés dans le sable ou même jetés dans l'océan. Ces derniers, souvent composés de particules de plastique et de produits chimiques, laisseront échapper des toxines qui se retrouveront dans les poissons servant à nourrir la population avoisinante. On se sent tout de suite moins fier de notre beau geste pour la planète...
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Ensuite, le secteur de la mode a de grands changements à effectuer avant que l'achat de vêtements ne puisse être effectué de manière responsable. L'industrie de la mode est, par exemple, le troisième secteur consommant le plus d'eau au monde, accaparant 4% du total des ressources d'eau potable sur la planète. Elle est aussi responsable de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre.¹De plus, dans une quête de profit à tout prix, les droits humains sont souvent bafoués. En Asie, par exemple, les travailleurs du secteur du textile travaillent en moyenne douze heures par jour, avec seulement un jour de repos par semaine. Tout ça pour gagner un salaire de misère². Personne n'est épargné dans cette quête de main d'oeuvre pas chère: même les enfants sont forcés de quitter l'école pour aller travailler dans des conditions exécrables et dangereuses pour leur santé. Au vu de tout cela, je ne crois pas que l'industrie a le désir de rendre le monde meilleur. Pourquoi changer si les profits sont au rendez-vous?
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Quand même nos bonnes actions ont des répercussions désastreuses sur l'environnement, il est difficile de croire qu'il est possible de se vêtir de manière responsable. L'industrie de la mode a trop à perdre pour changer ses pratiques. L'exploitation des travailleurs et l'absence de mesures pour l'environnement leur rapporte trop. Si des mesures sont prises pour la forcer à changer, peut-être que se vêtir pourrait être fait de manière responsable.
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Ariane (École Georges-Vanier, 5e secondaire) 491 mots
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¹ Rapport "La mode dans dessus-dessous", Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'énergie.
² OXFAM France, 24 septembre 2020.
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